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De la précarité économique.

Publié le par Jcpress

IMG (4)De la Précarité économique en perspective. La précarité instaurée dans le système social impose une nouvelle forme d'existence qui table ses principes sur la nécessité de préserver l'essentiel. L'urgence n'est plus de pallier aux problèmes inhérents de fond, mais de veiller à sauvegarder des acquis indispensables à la survie du quotidien ; et cela, dans une perspective de longévité sociale. Vain serait de revenir sur des chiffres fluctuant selon la tendance politique, évoqués pour justifier un certain déclin de l'économie qui sert les causes gouvernementales. L'état actuel des contextes ne connaîtra pas de résorption d'ici longtemps ; autant se faire une raison de la condition humaine relative à un pan entier d'individus définitivement laissés pour compte. L'endettement, le surendettement, au demeurant le cumul de crédits contractés pour une parfaite intégration de l'individu au cœur de la cité ; ensuite la consommation de masse privilégiant l'appartenance aux classes montantes ; enfin la reconnaissance du mérite identitaire qui attribue à chacun sa valorisation : tout cela a provoqué la chute vertigineuse du système ! car il est, effectivement, emporté par un courant contraire à une évolution collective des civilisations ! Sa sortie de crise est pratiquement impossible au regard de l'évolution économique. La notion de démographie prévaut sur la progression industrielle du développement global des sociétés, défini à travers le travail qui se répartit selon des schèmes structurels financiers assujettis à la spéculation ! Complètement dépendant de la mondialisation, ces derniers fluctuent selon les intérêts répertoriés dans la sphère internationale des échanges commerciaux. On assiste ainsi à l'éviction pure et simple de personnes improductives auxquelles on attribue un statut social d'infériorité intellectuelle : la culture pratiquement inexistante chez ces exclus du système ampute à leur réinsertion et favorise leur exclusion ! Néanmoins, une frange de marginalité refuse de porter la responsabilité de l'échec économique et se constitue en noyau idéalisé vivant en parallèle au système. Il est très évident que l'orientation de la société suit un itinéraire institutionnel aspirant à se constituer en classes élitistes ; marginalisant les assistés frappés par un fléau d'actualité évolutif. Paradoxalement, c'est vers une catégorie de gens soumis, conditionnés et obéissants que les sociétés modernes se dirigent ! Les marginaux, eux, préfèrent cultiver un art de vivre qui échappe au pouvoir dont ils ne veulent plus dépendre. Ainsi, le slogan qui ressort au détour des conversations réside dans cette assertion idéaliste très objective :

"Pas de droit ! Pas de devoir !"

Il ne s'agit point pour lors de désobéissance civile, comme l'entendent certains illuminés encartés dans des Associations humanistes, dépendant du rouage broyeur de l'appareil social. Non loin s'en faut ! Intégrés au possible des refus institutionnels, ces gens appartiennent à l'infime partie intrinsèque des véritables idéalistes qui refont le monde pour une justice universelle. Non ! Non à tout !

Jean Canal ; réflexion sur un système précaire. 4 janvier 2013.

 

 

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