Question d'éthique.
Question
d'éthique.
L'isoloir est un lieu de recueillement réservé à une ultime décision ! Prise immédiatement, après mure réflexion, elle ne préjuge point de l'avenir qui se dessine à la chute vertigineuse du bulletin dans l'urne ; à l'écos du choc politique ! C'est durant ce court instant que tout peut basculer ! Tout ! C'est-à-dire l'avenir d'un peuple et de son pays ; la vie et la survie de toute une civilisation qui ne soupçonne pas que le poids de sa décision pèse lourdement dans la balance se l'état. L'option peut entraîner des changements irréversibles dans une société en l'obligeant, sous le système démocratique, à modifier son comportement au profit d'une éthique nouvelle, pensée pour le bien de la souveraineté d'un pays libre devant son choix -croit-on ! Il suffit qu'un courant de pensée souffle sur une conjoncture hostile à la politique en vigueur pour que la société se persuade, sous l'influence de ses propres courants, du bien fondé des programmes électoraux des uns et des autres ! Cette quête récurrente de la liberté individuelle sous des formes plurielles mise au service de la collectivité s'explique tout simplement par la volonté du peuple d'apporter un changement favorable au pays ; au demeurant d'améliorer l'existence. Quelles que soient les étiquettes politiques dont s'affublent les représentants de cette éthique, elles révèlent plus particulièrement des intentions personnelles transposées dans un contexte qui nourrit la pensée collective. La société meilleure de demain serait là, à porter de main ; main qui lâchera une enveloppe contenant son destin ! Toujours à la recherche d'une stabilité sociale dans un milieu qui ne cesse de démontrer les oppositions sociétales qui scindent en fragments les valeurs, le peuple s'en remet à l'éthique la plus propice à ses intérêts personnels, sacrifiant l'histoire de la nation qui pourtant l'éclaire judicieusement sur son présent ! Aveugle, donc, de son seul devenir, il va se servir de ce vote qui le déchargera des responsabilités incombées pour les circonstances à des représentants instruits des problèmes subalternes d'un système impropre à cette vie en collectivité ; car, le plus difficile est bel et bien de vivre ensemble en respectant les différences que l'éthique en soi protège par une Institution appartenant aux textes révolutionnaires du passé dont les écrits furent régulièrement bafoués pour les causes de la démocratie relative. Décalage immense entre hier et aujourd'hui qui influe sur le comportementalisme et la culture de masse, le tout entretenue pour préserver une certaine idée de la société à sens unique, répondant expressément aux besoins de chacun ! Les partis politiques présents en ce jour mémorable de grande culpabilité, attestent de leur paternité en la matière, garantissant ainsi la pérennité des valeurs, souvent déchues, promettant de recouvrer celles-ci moyennant un tantinet de confiance en un programme satisfaisant tout le monde notamment eux-mêmes ; et cela pour la gloire patriotique de la nation ! Et de suivre un modèle éprouvé par l'usure et l'usage, son adoption à l'unanimité ne se fait point attendre pour enfin répondre positivement aux volontés légitimes d'un mécontentement général exprimé en ce jour de vote national ! Les résultats en pareille campagne désolée, sont l'aboutissement non pas d'un échec politique mais de celui d'une population encline à vivre selon un modèle virtuel qui ne répond que de très loin aux nécessités de la collectivité en danger ! Et persuadée d'avoir enfin obtenu satisfaction, cette civilisation-ci représentée par une majorité constituée d'opposants à sa propre éthique, se satisfera des premières réformes qui seront ultérieurement remises en causes à la prochaine votation ! Vive la démocratie ! Jean Canal. 30 mars 2014. Deuxième tour des élections municipales en France.