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DE LA LITTERATURE POUR VERTU CULTURELLE.

Publié le par Jcpress

Lecture de poèmes tirés du Buveur de Coquelicots édité chez les frères Loubet en 1996. Lauragais.

Il serait prétentieux, au pis hautain, de vouloir émettre des critiques sur la littérature contemporaine, du moins sur cet intitulé qui se veut ainsi distingué pour prétendre à un titre que l'on dispensait, jadis, à ceux qui avaient fait leurs Humanités, comme l'entendait Diderot ! Des Lettres, il ne demeure, désormais, que celles qui ne reprennent point ce qui fut déjà écrit en amont de cet art ; et bien écrit. Depuis l'Iliade, les récits se sont distingués par leur singularité épisodique à travers les épopées historiques d'une mythologie qui exhaussa l'élève vers l’excellence du goût : ce dernier s'étant étiolé avec le temps enclin à épouser d'autres idéals, dévolus plus particulièrement aux affaires tout court ! Il est vrai, cependant, que jusqu'à Proust, on confine à la magnificence de l'écriture, aussi lancinante fût-elle ; l'écrivain ainsi nommé ajoute à la littérature en lui conférant une vertu qui la valorise dans son style ! Le latin et le Grec ancien ont conjointement accompagné en pédagogue l'élève nourri aux vers de Virgile, d'Ovide et tant d'autres auteurs, témoins d'une époque, d'époques que l'Histoire légua en signe de postérité ! La langue grecque fut considérée comme synonyme de valeur intrinsèque à la philosophie ; bien que les récits de Sophocle et d’Eschyle, pour ne citer que les plus éminents littérateurs, laissèrent à Racine la source des pièces classiques que les XVII et XVIII siècles mirent en scène à la cour royale ! Il ne faut rien regretter, ne point entretenir de remords, voire nourrir de rancune à l'encontre des sociétés qui se sont succédé, persuadées d'avancer conformément au progrès ! Nous sommes responsables de cette perte dont les vertus se cultivent encore en des milieux privés, classés parmi les élites qui elles-mêmes se lassent d'un tel labeur ! Une littérature renaît des cendres de la précédente qui exhume du passé quelques restes ! Aujourd'hui, ancrés dans la contemporanéité vouée à produire de l'écriture axée sur des pôles égocentriques poussés à l'extrême, les écrivains se regardent le nombril en ayant cette impression d'être les messagers d'une aventure exceptionnelle entièrement vécue ! La vie des autres, banals soient-ils, eux, dans leur existence, est donc sensée apporter à l'infortune collective la réponse psychologique qu'une majorité bien pensante dépose en signe de devoir au sein de la société ! Certes, il en est qui confinent au génie sans jamais l'atteindre, cependant. On les couronne pour leur talent qui s'inscrit dans l'expectative de ce que le lectorat attend d'autrui ! Chacun s'y retrouve un peu. Certains se découvrent une personnalité dont ils ne soupçonnaient nullement l'existence ! Il y a les gâtés de la littérature : ceux et celles (la distinction est importante à ce degré de critique) qui se la racontent à travers des fantasmes, formulés en cauchemars diurnes... La littérature d'autrefois n'a plus de raison d'exister. Sa place fut archivée. L'essentiel est d'écrire, sans s'écarter des règles orthographique, grammaticales, syntaxiques tout en préservant son style de la critique facile attribuée à des petits ! Jean Canal. Mars 2016.

 

Théâtre de Cour dans le lit de la justice. Le Procès de Charles Baudelaire "joué" par des pairs du barreau.

Jusqu'à Marcel Proust, toute la littérature s'inspirait de l'œuvre de Balzac. Après l'auteur de "A l'ombre des jeunes filles en fleur", recit-de-voyage---jean-canal.jpgles écrivains, toute tendance confondue, libèrent la langue du vocabulaire conventionnel qui l'avait enfermée depuis l'âge classique dans des formes rigides. Appolinaire, les Dadaiste et les Surréalistes lui ont donné un autre sens ! Aujourd'hui, bien que le phénomène se fût démocratisé, les écrivains sont rares par leur style, comme le fussent Balzac, Proust et Louis Ferdinand Céline. Le style est l'expression de l'esprit même qui n'a pour inspiration que ce que l'âme ressent à travers les sentiments.

Chaque année, les Maisons d'Editions publient un nombre impressionnant d'ouvrages dont soixante dix pour cent n'apportent aucune richesse à la littérature appauvrie de fait. Les prix, comme le Goncourt, valorisent cependant, ce qui y prétendent ; Houellbecq est de ceux-là ! Le métier d'écrivain n'existe plus ; rares sont ceux qui peuvent, de nos jours, vivre uniquement de leur plume. Il ne faut pas s'attendre à rencontrer une nouvelle forme de littérature qui ajouterait à cette culture un style nouveau. Une certaine époque du titre d'écrivain est révolue définitivement : il n' y en a plus ! Les thèmes se réécrivent régulièrement avec plus ou moins d'emphase. La presse et l'appareil médiatique se saisissent à chaque occasion des nouvelles rentrées littéraires pour valoriser quelques tires alors encensés par le Relationnel favorisant les éditions que la postérité jettera dans la trappes des oubliettes...

A partir de quels critères, peut-on et doit-on considérer qu'un écrit est de la littérature. De surcroît le couronnement d'une oeuvre dans son intégralité est souvent sanctionné par le descernement d'un prix prestigieux comme celui attribué par le Concourt et jadis le Falguière. Cette distinction assure la pérennité à l'auteur dans le cercle très fermé de la littérature et éventuellement sa postérité ! Les best sellers sont-ils à ce titre inscrits dans la même lignée culturelle ? En quelques mots, la littérature est-elle un sujet de notoriété relative à ses ventes ?! L'histoire, heureusement préserva les meilleurs de l'oubli ; quand bien même certains à peine connus eussent-ils demeuré dans l'anonymat...

 

Ecrire pour ne pas être oublié. 31 mars 2015.

Est-ce réellement ce que la plupart des auteurs pense en écrivant ? Certains n'ont cure de la postérité ; leur soucis premier, si tant est qu'ils en aient un, serait la publication, la vente et les émoluments qu'ils retirent de leurs oeuvres. La reconnaissance posthume adviendra selon des paramètres qui échappent à tous, y compris les Maisons d'Edition qui quelquefois fabriquent des auteurs ! De mémoire de Gallimard, il faut publier parce que cette démarche s'inscrit dans le culte de la culture littéraire ! Les Camus, les Sartre, les Louis Ferdinand Céline, les Sartre et les Camus pour ne citer que les plus éminents écrivains du milieu du XX° siècle, llesquels ont apporté un élément nouveau dans la littérature, ces écrivains-ci, eux, ont enrichi les Lettres ! 

 

Lettres à une jeune Inconnue ; la Fille du Sud !

En allant vers le Sud, ô mon bel Amour de là-bas, ce sont des lumières opalines et claires qui émergent dans les ciels bleus de l'azur qui me ramènent auprès de Toi ! Toi que je voudrais oublier ! Toi que j'aimerais détester ! Et Toi qui comme moi ne peux me chasser de tes pensées ! Je t'aime toujours, sais-tu ?, comme avant... Ce sentiment que j'ai pour Toi est différent de celui que je porte aux autres. Il nous appartient ; "c'est notre enfant" : un enfant avorté d'une histoire d'amour que nous n'avons pu vivre ! Je t'aime, ô ma Muse ! Et je t'aimerai toute ma vie ! Je suis forcé de me l'avouer, comme un adolescent qui veut cacher les sentiments éprouvés pour sa Belle ! Je ne peux, hélas ! point me renier et parjurer sur les sentiments que je te porte toujours ! C'est étrange cette sensation qui me vient lorsque je ne te vois plus, quand de ma vue, ayant subrepticement disparu, tu te caches, honteuse de m'avoir dédaigné, de m'avoir délaissé pour un autre amant... J'ai toujours tout su, avec des détails qui te feraient rougir, pâlir même. Tu t'es trompée, encore une fois ; parce que "on" t'a trompée sur Toi et sur Moi. On te mens sur tout ! Sois prudente, Amour ! On te surveille et on t'épie... Nous avons été trahis, mon Amour ! J'écris beaucoup sur Toi ! J'ai rédigé maintes lettres que je n'ai pu poster de crainte du scandale qui t'atteindrait ! Je t'aime toujours et encore ! Et je t'en veux de m'avoir fait ces quelques infidélités qui ne reposaient que sur du sexe dont tu étais avide, momentanément... Je me rapproche de Toi, en allant vers le Sud ; car c'est bien de là-bas que tu viens, n'est-ce-pas ?! Ton âme semble y être un peu restée. Ô mon bel Amour ! Ma Muse ! Je t'aime toujours et encore...    

L'épistolier.

Gustave Malher et Alma

Adorno souligna l'originalité du compositeur dans la création. La neuvième symphonie ne semble-t-elle pas être une plainte lancinante qui révèle la douleur immense de l'être déchu des sentiments d'Amour qu'il portait à la belle Alma ? Ces dernières minutes qui durent dans l'adagio de souffrance du compositeur lui annoncent la fin de sa vie sentimentale. Gustave Malher est devenu le virtuose de la tragédie romanesque, dans le monde sentimental de l'Amour. Comme il s'écarta du monde, lui aussi, disant en quelque sorte adieu à ses contemporains, chez lesquels il ne trouva jamais écho à ses aspirations poétiques. De symphonie en symphonie cet être hors du commun semble se mouvoir dans un espace circonscrit à sa solitude : nourriture à la fois spirituelle, intellectuelle et dans ce cas présent musicale. C'est de là que naît le génie : du silence profond qui, montant des abysses de l'âme vouée à la passion, inspire la création. L'écriture musicale ou bien littéraire demande des sacrifices à la vie que leurs auteurs consentent volontiers, comme s'ils convolaient en épousailles avec un être parfait en plénitude, reflétant l'image de soi-même ! Il faut savoir renoncer aux égarements de l'âme distraite par les fantômes présents en son esprit ; Malher se retira de la société qui lui devint soudainement insipide et sans valeur ! (à écouter : Ich bin der Welt abhanden gekommen). Il dit adieu au monde, sans regret, ni remords, comme s'il eût été invité à séjourner auprès des Dieux grecs de l'Olympe. Jean Canal 24/05/2011.

426px-Gustav_Mahler_1909.jpg

"L'eau et les rêves" de Gaston Bachelard. Le philosophe est assis derrière son bureau, chez lui, dans un appartement modeste de la capitale parisienne. Légèrement atteint de surdité, il fait répéter les mots à son interlocuteur. Sa longue barbe blanche semble couler comme une rivière. Ses cheveux hirsutes lui confèrent les aspects du penseur livré au processus du temps. Il a le visage de l'intelligence intellectuelle qui caractérise les êtres ayant reçu la félicité de l'esprit et la grandeur de l'âme. Nous sommes dans les années cinquante, moribondes. Il n'enseigne plus, a écrit la plupart de ses livres et se prépare à entrer dans la postérité. Un reportage lui est consacré, avant qu'il ne disparaisse. Le journaliste qui l'interroge, lui demande s'il faut l'appeler "maître"? "Non, non, c'est fini", lui répond l'illustre philosophe qui s'est attaché durant toute sa vie à étudier les relations existantes entre les éléments naturels et l'être. Les ouvrages d'étude de la psychanalyse qui sont signés par le maître, s'insinuent au plus profond des remous sensoriels de la nature humaine. On songe à Mahler, un autre grand élu de la composition symphonique, lequel s'imprégna de la nature pour créer.

 Là, où d'aucuns y percevraient une banale atmosphère de montagne épurée, ancrée dans ses ressources originelles, recouvrant ainsi ses propres beautés naturelles, d'autres, enclins à une vision transcendant le présent, au-delà des concepts stéréotypés de l'analyse hégélienne et surtout très loin des turpitudes contemporaines, y ressentent une profonde sensation de relation avec l'imaginaire dont ils extraient la force créatrice ! Toute la puissance de cette interprétation repose sur les éléments qui composent l'entité de l'être, lesquels produisent l'inspiration nécessaire à la composition, à la création et l'imagination ; qu'elle soit poétique ou musicale, ou bien versée dans une toute autre forme d'art. Ici, seul le violoncelle conviendrait pour une telle occurrence... princière et magistrale en une mélancolie spirituelle... s'approchant du Spleen baudelairien. Jean Canal 19 septembre 2011.        

Nature/Culture : deux éléments fondamentaux pour préserver la raison du déséquilibre causé par les sociétés ! Avec l'âge classique de la philosophie, au demeurant l'étude de la littérature et des Sciences Humaines, dans le contexte Universitaire, la raison, au sens profond du terme, se nourrit essentiellement de ces deux éléments qui lui permettent de comparer de façon manichéenne les parties antinomiques de la pensée. C'est ce qu'on appelle, plus communément, la remise en question des idées prévalant sur l'ordre du jour ! Le jugement intellectuel, un tant soi peu critique dans son analyse, révèle le dysfonctionnement des réactions qui composent la rationalité de la pensée. Que ce fût dans l'Art, pris au sens large, ou bien au cœur des Lettres, incluant la philosophie (bien que cette dernière fût rattachée plus au raisonnement mathématique), le raisonnement échappe toujours à l'ensemble de la communauté quand elle est dirigée par une seule entité -l'exemple politique en est le plus significatif. Il incarne l'esprit de coercition entre les belligérants des idées politiques opposées qui fournissent la matière à la pensée. L'observation effectuée au sein même des populations actives, issues de tous milieux sociaux, avec ou sans culture, est intéressante en ce sens, car elle révèle la tare prédominante qui les maintient dans un état intentionnel du Pouvoir. L'absence de raisonnement individuel, complètement détaché d'intérêt communautaire, l'incapacité de déduction personnelle relative à un vecteur de données, tout cela atteste d'un malaise global des communautés vouées à adopter l'esprit général de ce raisonnement privé de son essence même. La ressource cruciale qui peut encore apporter un tantinet de lucidité dans un monde complètement sclérosé, réside toujours dans ces références élémentaires de l'individualisme positif dont Mounier fit preuve, en développant paradoxalement un Esprit planétaire.

Les femmes seules sont-elles abandonnées des hommes ? Désirant obtenir une complète indépendance, elles se sont volontairement séparées de cette entité qui constitue leur moitié : l'homme ! Ces femmes proches de la quarantaine et parfois plus qui vivent seules avec ou sans enfant sont elles réellement heureuses ? La réponse est sans appel : Non ! Quand bien même afficheraient-elles une superbe à l'encontre de la masculinité, elles souffrent, dans les profondeurs de leur intimité ; car le bonheur habite leur imaginaire. Elles y ont cru et se laissent docilement convaincre qu'il existe toujours, quelque part. L'être en parfaite adéquation avec les sensibilités féminines végète bien à l'endroit où elle ne l'attendent pas ; c'est toute la difficulté des rencontres : tomber sur la personne qui serait à même de me comprendre, m'aimer et surtout être présent quand j'ai besoin de Lui !

"Je veux vivre une histoire d'amour, plutôt que me retrouver dans un lit avec quelqu'un qui ne m'apporterait que du sexe, explique X. Les hommes, je connais ! Je veux du vrai, du pur, du beau !"

Elles espèrent tout de même rencontrer l'âme sœur, l'homme qui enfin les rendrait heureuses ; car le bonheur reste ce à quoi elles aspirent le plus.

C'est fréquent, chez ces femmes émancipées qui n'ont plus rien à attendre des hommes qui ne soient déjà connus d'elles. Dans le fond, la société ayant accentué la désolation des relations, ces femmes aspirent à rencontrer un seul amour où les sentiments primeraient sur des sensations éphémères. Néanmoins, très autonomes et indépendantes, elles cultivent une ambivalence sentimentale qui déstabilise psychologiquement leur équilibre. C'est le mal de ce début de siècle ; et pendant cette perte de temps, les années passent inéluctablement et elles vieillissent. Conscientes du mal irréversible qui amenuise leur beauté, elles éprouvent un ressenti profond d'échec que la vie leur révèle, au fil des expériences infructueuses de leur sexualité épanouie. Jean Canal, réflexion sur une rencontre féminine. Revu le 21/09/2011.

Le pathétique en amour. Les femmes sont des curiosités esthétiques. Des êtres enclins à la versatilité, voire imprévisibles dans leur comportement indécis ! Elles présentent toutes les caractéristiques recherchées par la masculinité qui ne peut en déterminer le caractère ! Ne sachant exprimer leur sensibilité, les femmes sont indifférentes à la douleur des hommes ! Aussi abrupte qu'elle pourrait paraître cette affirmation ne se veut pas provocante, mais, hélas ! réaliste en certitude... Ce qui ne leur enlève rien à l'amour qu'elles savent prodiguer, à la mesure de leur propension sentimentale. Ces êtres étranges qui expriment leur amour sans en donner de raison signifiée, raison que seul le cœur connaît, sont "réglés" sur l'intuition, subodorant le spécimen à apprivoiser. Elles présentent même des aspects curieux... intéressants d'ailleurs pour l'homme, ainsi avantagé : phénomène qu'il serait vain d'essayer de comprendre. Elles sont le plus souvent animées par une intériorité variante qui les incite à prendre des décisions inattendues pour les hommes ! On en a vu être en prise avec des spéculations imaginatives informulées dans leur désir d'amour. Complètement différentes des hommes, elles les veulent auprès d'elles comme une curiosité esthétique... Jean Canal 6 juin 2011. (photographie : Eve Arnold ; Moscou, 1966. Divorce. Détail de la photo recadrée).  

Lodève. Presselibre.fr a tenu le pavé dans la ville de Lodève à l'occasion du quatorzième festival de poésies :  lecture arabe au cloître.

Puis arriva Adeline Yzac, au Cloître, pour une lecture à la chandelle. Pour ceux qui aiment la Littérature avec une majuscule au milieu des phrases, eh bien Adeline Yzac leur livrera une écriture qui n'a sa comparaison que chez Balzac et un tantinet chez Proust ! C'est vous dire si la lecture des quelques pages qu'elle fit le soir du lundi 18 juillet, dès 21 heures, fut une révélation pour ceux qui croyaient que la Littérature fut moribonde ; Adeline se tint à son chevet, la préservant de sa défunte finalité...

Prison. La ville d'Avignon s'est portée acquéreur de son patrimoine carcéral ! Ancienne Maison d'Arrêt située rue Bannasterie, la prison Sainte Anne notoirement connue des avignonnais, pour son histoire tristement liée au Palais des Papes, (elle est adossée au jardin du Palais) va être transformé en hôtel étoilé pour une clientèle en manque de sensations fortes. Le Festival sera l'opportunité de descendre dans cette villégiature haut de gamme, réhabilitée dans sa forme ; car le fond demeure intact ! Et lorsque l'on sait que des condamnés à morts furent exécutés en cet endroit-même...

Payer le prix fort pour passer une nuit en cellule..., cela ne s'était jamais encore vu ! Mais que ne ferait-on pas pour goutter au saveur du crime ! Jean Canal 28 juillet 2011. 

Le off du OFF.

En 1967, Jean Vilar rappelait l'importance que le Festival restât populaire. A l'époque il n'était subventionné que par la ville d'Avignon. Plus de quarante ans après cette allocution à un journaliste officiel, le Festival d'Avignon se produit en une infime partie dans la rue, devenant le off du OFF ; ce dernier étant officialisé par la fréquentation qu'il suscite. Il arrive quelquefois que des représentations scéniques, données à même le parvis du Palais des Papes, dépassent la majesté de l'édifice et confinent à l'art esthétique des amphithéâtres de l'antiquité (Sophocle, Eschyle et Euripide) ; ainsi, le théâtre traditionnel ne soupçonne pas la richesse qui se donne en opulence, au-devant de ses portes IN-OFF. C'est le cas de la Compagnie Utervision (Utervision Compagnie Japan) qui présenta une œuvre peu commune dans le répertoire festivalier officiel.

Durant trente minutes, le souffle vous est retenu en haleine par l'intensité de cette pièce jouée en un seul acte, entrecoupée de phases successives historiques, inscrites dans l'après Hiroshima-Nagasaki, et cela dans un contexte de réalité contemporaine, décors oblige. Sensualité et amour étant au rendez-vous, on s'émeut alors pour un Japon, encore meurtri..

Le Festival d'Avignon touche à sa fin, les festivaliers et les artistes quittent les scènes, laissant derrière eux, les uns autant que les autres, des impressions de regrets, voire de nostalgie suscités par les moments magiques du théâtre. "L'Homme de paille" est l'un de ces spectacles contés que les enfants et les adultes n'oublieront pas de sitôt. La richesse dans la représentation scénique reste, nonobstant, cette innovation que l'on ne trouve que dans la création ! Les auteurs revoyant des œuvres majeures dans le répertoire classique, en corrigeant la mise en scène, présentent souvent des adaptations médiocres qui leur garantissent un public versé dans la curiosité esthétique. Ainsi, au gré de nos déambulations, nous avons rencontré les mécènes des planches qui incarnent des figures emblématiques de la pensée, tels Pascal, Montesquieu, Rousseau, voltaire etc. Ce serait faire fi des idées qui appartiennent à leurs auteurs. L'art de la scène s'affuble parfois d'oripeaux pour attirer le chaland dans son antre fantastique ; puisque le théâtre revêt des aspects mystérieux que les acteurs, bons ou mauvais, valorisent afin d'encenser la réalité. 

In principum verbam erat aurions-nous pu intituler cette pièce de théâtre engagé qui n'en n'est pas une d'ailleurs. Fragments d'un Temps bientôt révolu est son titre ! Elle ne se jouait pas mais se déroulait à l'Espace Saint Martial. C'est une espèce de pamphlet social : un pavé révolutionnaire tombé dans l'eau volontairement, ayant éclaboussé les passants élégamment vêtus... On imagine la réplique : 

"Mince alors, vous ne pouvez pas faire attention, non !?" 

"Non, justement. Il ne faut plus faire attention à tout !"

 Cette mise en scène qui nous prend à partie directement, sans ambages, frappe par son réalisme contemporain, incisif, taillant dans l'actualité des parts de responsabilité à chacun, allant même jusqu'à interpeller le spectateur pour qu'il s'explique enfin sur son activité quotidienne dans la société, sa collaboration à un système qui l'asservit. Il faut qu'il rende des comptes à tout le monde et surtout à lui-même ! S'il le peut ! Mais non rien ! Pas de réplique. Pas de réaction en chaîne ou d'admonestations vitupérées contre ceux qu'il considère être coupables. Le pire c'est qu'il en fait partie. Et il le sait ! En évoquant tous les thèmes qui incombent aux citoyens et donc à eux-mêmes, toutes obédiences politiques incluses, dirions-nous, pour rester dans le sujet, ces acteurs passent en revue l'actualité, engagement idéaliste y compris, sans apporter de solution aux problèmes de fond ; car le problème c'est Nous !  

Les Femmes dans l'amour.

Quel regard portent-elles sur l'homme ? La beauté selon Plotin est cette référence indéniable par laquelle le cœur s'émeut. Elle est sublimée par l'esthétique qui l'habille et la revêtit de superficiel, dans la mesure où est éphémère le corps, les couleurs et les formes qui le composent, lui conférant ainsi cette splendide allure tant convoitée par les hommes enclins à l'avidité charnelle. Une autre beauté pourtant existe, imperceptible pour ceux qui, aveuglés par l'esthétisme épuré, voient au-delà de la configuration corporelle de la femme ; laquelle étant située au-dessus de toutes celles qui sont sensées incarner la beauté évoquée, se pose comme l'unique.

Celle plus précisément qui n'est visible que par les sens de l'âme, ne se révèle que tardivement, avec suffisamment de recul sur les êtres qui furent la primeur des sentiments d'un amour chaste. Cette beauté, évoquée par Plotin, découle d'un naturel dont les êtres normalement constitués sont hélas privés, voués à se recomposer indéfiniment avec des artifices péremptoires. "Voyage dans le sublime" (extrait) Jean Canal 14 juin 2011.

Les lignes dans l'espace temporel. Quel sens donner à l'art dans sa perspective géométrique présente en toutes œuvres, que ce soit de la plasticité des modèles modernes issus du Contemporain ou bien de cette forme figée par les courants classiques inscrits dans les successives époques qui l'ont sanctionné, en éprouvant des méthodes révolutionnaires, (Duchamp), ou bien relevant du génie (Picasso) -il s'agit de l'Art ? Son expression est toujours sujette à caution, dirions-nous, en ce sens, notamment, que sa qualité repose sur l'appartenance à une valeur propre à l'artiste, véhiculée à travers une intuition toute personnelle en formulant bien souvent dans l'abstraction de la composition organique de son chef-d'œuvre, si tant est qu'il en fût reconnu comme tel, sa définition ! L'application de traits géométriques élaborés dans l'espace circonscrit sur une surface donnée répond-t-elle aux limites de l'exploitation de la composition qui confine elle-même aux capacités d'exigences de l'inspiration ? Et si l'artiste achève son travail à un moment donné quand il considère l'œuvre terminée, satisfait-il entièrement cette volonté de dépeindre un thème qui restera éternellement informel dans sa finalité, mais fini pour l'art ? !

Au même titre que l'écriture sa consœur, les limites se manifestent à un moment donné de la création dont l'artiste (ici pris au sens large) a besoin pour mettre en œuvre son dessein. Il faut en finir avec la création qui eut une fin échelonnée sur sept jours, comme le précise la Genèse. A l'instar de celui qui se veut le père de toute chose, à son image près, l'artiste est-il le reflet de lui-même ou l'incarnation de l'autre : celui qui lui insuffle son œuvre magistrale dans ce fait de passer le seuil de la postérité ! Jean Canal, "Réflexion spontanée sur le dessin composé." 09/07/2011.

La modernité dépassée.

Les Artistes. Mi-artisans, par l'application d'une méthode ayant recours à la fabrication, mi-artistes par l'inspiration qui insuffle au travail la forme qu'il prendra, les artistes néo postmodernes mènent une lutte infinie avec les matières issues de la société of consommation par laquelle ils reconnaissent leur paternité. S'essayant dans des styles où la maîtrise leur échappe, ils procèdent à des applications le plus souvent infantiles qui traduisent une psychose personnelle en manque d'assouvissement. La recherche constante de créations nouvelles les conduit vers cette maïeutique de l'art qui ne fait que confiner à l'absolu ; presque toujours inachevée, l'œuvre extraite de cette créativité tend à révéler l'impossibilité pour l'artiste à exprimer son devenir dans le présent ! Salvator Daly eût juger avec sévérité judicieuse nos contemporains ! Jean Canal de la critique d'un artiste. 24 mars 2010

Il semblerait que la recherche de la matière touchât à sa fin ! Les supports formés de rebus transformés et simplement travaillés à même l'état brut, se sont eux aussi banalisés ; ils furent exploités à volonté pour traduire l'inspiration de l'artiste, lui-même en devenir par rapport à la matière devenant sienne. C'est le support qui aurait une grande ascendance sur l'œuvre, du moins dans cet art redevenu premier ; puisque expliqué de façon brute et présenté comme tel ! Il ne suffit plus de voir et de tenter d'en déduire quelque chose de créé ; mais y déceler la part intrinsèque qui donne à l'artiste toute son autorité pour transformer tout ce qu'il va toucher en œuvre d'art !  Et s'arroger le droit, au nom d'une certaine postérité, du titre conféré par la création pure. jean Canal 18/03/10

De la critique dans l'art. La critique n'a pas pour objet de détruire une œuvre et son auteur, comme d'aucuns, plus à même de faire dans la gratuité, se délectent en comparaisons subjectives de l'art. Il est vrai, néanmoins, que l'art, pris dans son entité, admet des normes ; non pas celles fixées par les mécènes (car elles sont indispensables pour la survie de l'artiste), mais celles issues de l'inspiration que le génie insuffle à un instant opportun où la révélation confine à la vérité et, évidemment, à la beauté. Je ne citerai pas ici, dans ce fragment de phrase, l'allusion que Plotin fit dans un texte qui traite de façon très exhaustive, de ce sujet ; car, je te le dis lecteur, je ne partage pas les secrets que l'antiquité me confia pour une transmission sélective... Donc, pour revenir à ce qui nous préoccupe, loin des miasmes de basses souches dans les quels se complait l'engeance des ivrognes de l'âme, l'art, tracé dans les lignes platoniciennes de cette beauté universelle, se définit tout simplement par lui-même, par sa réalité, par son existence et la symbiose qu'il fait avec le monde extérieur des éléments. Il se suffit à lui-même et n'a donc pas besoin de critique qui ne ferait que encenser sa réalisation. C'est en ce sens que Kandisky séduit, lorsqu'il dissèque le concept de l'art ! Jean Canal 16 mars 2010

La culture design. C'est avéré ! La culture et le design se mêlent et se confondent harmonieusement autant, si ce n'est mieux, que la Rhétorique et la Sophistique, que dans le vocabulaire des dirigeants politiques, et, notamment, de ceux qui nous dirigent! L'art du beau, révélé à travers l'œuvre contemporaine des exposants de déballages artistiques, se fond dans la forme que les nouveaux concepteurs valorisent ! Cette nouvelle tendance qui naquit avec Marcel Duchamp, snobe l'application platonicienne de l'art qui cultive le beau dans l'espace géométrique ! Vendue à plusieurs millions d'euros, une œuvre reposant sur la seule idée de l'artiste l'emporte haut la main, chez les nouveaux riches du matérialisme avant-gardiste ! Cette nouvelle forme conceptuelle de l'art s'inscrit dans l'esprit général de toute une certaine société qui converge vers un point de vue résultant de l'interprétation de la culture. Mi artisan, mi artiste le nouveau concepteur de cet art se cherche plutôt qu'il ne trouve. 

Chaque année, nous l'attendons toute l'année. Il existe plusieurs façons d'aborder le 1er Festival international du Photojournalisme qui se déroule à Perpignan. Soit vous vous déplacez avec un œil amateur attiré par la beauté des images, soit vous portez un regard critique sur l'actualité traitée par l'image, en cherchant à comprendre le travail réalisé par chaque photographe. Cette année, le lien avec "La Valise Mexicaine" des Rencontres d'Arles est indissociable des conjonctures sociales qui ont marqué 2011. Des révoltes arabes, en traversant les manifestations des peuples européens "indignés", les sujets photographiques n'ont pas tari l'inspiration des professionnels de l'image. Quels "Regards" portent-ils sur des sociétés qui subissent de plein fouet le résultat d'un système économico-politique ne correspondant plus aux aspirations des peuples, qu'ils fussent occidentaux ou bien d'ailleurs ! Pour cette année, presselibre.fr n'a pas déposé une demande d'accréditation pour officialiser sa venue. C'est à titre d'anonymat que nous opérerons au cœur du photojournalisme, préférant une certaine dissidence, afin de préserver une intégrité.      Jean canal 23 août 2011.

Gaudillère a présenté ses photographies au Couvent des Minîmes où elles sont exposées parmi tant d'autres, professionnels des agences mondialement connues.

Orientant son choix de reportage sur les centres de rétention, le photographe-reporter a souligné les difficultés rencontrées pour exécuter un travail en profondeur, au cœur de ce problème, tout simplement parce qu'il ne possède pas de carte de presse. C'est en soi un handicape pour investir l'actualité de façon journalistique et médiatique, plus exactement.

Les autorité sont très procédurière, lorsqu'il s'agit de s'immiscer dans leur profession, d'autant moins quand il est question d'investir les conditions des personnes mise en rétention.

"Et pourquoi ne réalisez-vous pas de reportage sur les prisons ?" demande une dame, assistant au colloque tenu par le photographe, trônant devant ses clichés. Toujours le même problème : les autorisations ne sont pas forcément libellées à tous. Certains critères de confidentialité semblent prévaloir dans cette fonction particulière. La photographie de prison ! D'aucuns l'on fait ! Depardon en fut un des initiateurs. Mais a quoi cela sert-il réellement à vouloir montrer l'envers du décors, si un pouvoir applique une politique répressive admise démocratiquement ?!

David Simon Martret est un photographe de Barcelone. Ce Catalan né en 1984 expose son travail dans la salle "Théodore Monod", Place Rigaud. Le thème en l'honneur www.davidsimonphoto.com : LENINAKAN. Un regard porté sur les pays de l'Est de l'Europe, encore ensevelis sous les décombres des conflits.

Critique artistique sur le festival Off d'Aurillac. La saison 2011 ne fut pas au rendez-vous des grandes initiatives artistiques, comme 2010 et d'autres années fort antérieures à celles-ci. La Place des Carmes n'a pas soulevé l'enthousiasme de la foule venue en grand nombre assister à la représentation du jeudi 18 août qui s'est résumée à un déballage d'ustensiles cassables, livrés à la furie d'un comédien peu crédible dans son exercice de style scénique. Beaucoup de bruit et de casse pour rien ! Heureusement que la musique a sauvé la fin.

La Place de la Paix n'a pas fait mieux que l'année dernière, quand bien même le thème en était différent et d'autant plus louable. Un manque d'inspiration général semble mettre en difficulté les troupes à la recherche d'originalité ; car c'est bien de cela dont il est question : se distinguer pour ne pas faire et refaire ce que le spectacle de rue a déjà montré ! Les exercices de cirque en trapèze ont cependant conquis le public qui en redemandait, à chaque séance. C'est vrai que la critique est facile d'autant plus quand on sait que l'art est effectivement difficile... Jean Canal 24 août 2011. 

Toy Touly Joi Ils sont nombreux à prendre la route, à avoir rompu des liens familiaux et en avoir aussi conserver quelques uns. S'étant créés une nouvelle famille, reconstituée à partir de valeurs personnelles partagées en communautés itinérantes, ils se caractérisent par les départs vers des lieux inconnus, où de nouvelles rencontres leur insufflent le goût de vivre dans une société qui les rejette ! Entre alcool, drogues douces et dures, ils se frayent un chemin dans un monde qu'ils refusent tel que la société leur présente. Ils sont jeunes, rêveurs et quelque peu blessés, au for intérieur de leur âme ! Filles, garçons qui deviendront des humains sans âge, préservés de la détérioration du temps, ils vivent leur vie, celle qu'ils ont choisie, entre Amour et Liberté. Et Jean Canal de leur dire, Moi, je vous aime. Photos Jean Canal. Aurillac août 2011.

Dotée d'un sens artistique critique dans la mesure où Elle connut les sensations des voyages et séjours à l'étranger : Etats-Unis, San Francisco, Afrique, Russie, Espagne et Amérique du Sud, "Sensa", dont le niveau intellectuel lui permet de parler cinq langues, est une exception féminine en soi ; puisque elle revendique la Liberté absolue dans la vie qu'elle mène : "La Liberté tu la prends, tu n'attends pas qu'on te la donne !" dit-elle à tout contrevenant à cette prérogative ; que cela soit dans sa vie intime ou bien publique. A suivre dans ses pérégrinations créatrices. Jean Canal 11 août 2011.

Pour les néophytes qui recherchent la voix sacrée de la paix intérieure, ils la trouveront en assistant au rituel musical de el'Aîma. C'était envoutant de voir la femme enfin redevenue l'emblème sublime de l'amour. 

Hommage à Jean Vilar en Avignon.

Avignon Deux soucis sur lesquels Jean Vilar insistait : préserver l'esprit de création et respecter l'idéologie populaire. 1967, Avignon.

Que reste-t-il aujourd'hui de cet état d'esprit ? Après avoir, comme presque chaque année, arpenté les rues et ruelles d'Avignon, sans oublier les places publiques et les parvis d'églises nombreuses en cette ville, le constat est clair : la Culture théâtrale est bien au rendez-vous ; mais à quel prix !

Gerda était assise face à la machine à écrire, en train de rédiger l'article de presse que la revue "Regard", pour laquelle nous travaillions, attendait.

Nous étions en 1937 à ValenceLa guerre d'Espagne n'en finissait pas de comptabiliser les victimes civiles : les Espagnols s'entretuaient, avec la complicité du fascisme italien, de la participation nazie et le refus de la France de rentrer dans le conflit..

"D'après une idée survenue à la suite de la visite au musée à Arles, de l'exposition photographique consacrée à Capa :"La Valise Mexicaine." 

presselibre.fr en reportage à Montpellier.

      Le populisme débattu sur le parvis du Rectorat, à Montpellier. De gauche à droite : Alain-Gérard Slama, Guy Hermet, Myriam Revault, Jean Birnbaum du Monde et Emmanuel Laurentin de France Culture avec Clémentine Autain, Annie Colloyard, Benjamin Lancar. Le débat eut lieu entre deux groupes d'idées, dirions-nous, Droite-Gauche. La diffusion se fera sur France Culture du 30/07 au 27/08.                                                   "De Fanon au Printemps arabe." Colloque autour de la Révolution arabe traitée en filigrane de cette rencontre mémorable où Le directeur de Médiapart, éminent journaliste de l'investigation fut invité, à titre d'écrivain. Toujours alerte dans la réplique, Edwy Plenel a défendu, non sans mal, la Liberté d'expression bafouée dans le monde. Une interlocutrice osa poser une question sur l'opinion publique diabolisant les palestiniens agresseurs constants d'Israël ! La réponse fut sans commune mesure. En relatant l'état de la situation, en se référant aux incidents internationaux de l'histoire, Edwy Plenel a rappelé, de façon tacite, qu'il existe des palestiniens et des israéliens qui aspirent à partager cette vie commune, sur une terre meurtrie. Nous reviendrons sur cette intervention filmée qui sera en ligne, incessamment sous peu. Jean Canal 20 juillet 2011.

Adorno et la "Théorie esthétique." Essayer de disputer des œuvres d'Adorno c'est prendre des risques d'interpréter les réflexions du maître, de façon erronée, en sorte que l'on risque de ne pas saisir et pourquoi pas comprendre ce que ce génie veut insuffler à la raison. Je me risquerai donc dans une dispute littéraire à travers laquelle je trouverai ce que je cherche depuis toujours : la connaissance !

« D’emblée, il faut bien concéder que s’il existe un domaine où la connaissance progresse par strates, c’est bien l’esthétique ». Cette phrase tirée de son ouvrage précité en amont de ce paragraphe, jette la réflexion dans l'abime de la pensée : la mienne ! Sortie de son contexte, dirait un professeur de philosophie dérogeant au savoir qu'il enseigne, comme il en existe tant dans le monde de l'enseignement, on ne peut donner une signification propre à cette assertion ! C'est tout le propre de la philosophie : repenser ce qui l'est déjà ; remettre en doute tout ce qui est énoncé comme étant relativement vrai et reçu comme tel ! Bref ! A mon niveau qui se situe dans la sphère de la curiosité esthétique, je me contenterai d'interpréter ce que Adorno à infirmer dans un domaine qui est particulier à son savoir ! Pour ma part, lorsque l'on évoque "l'esthétique", mon esprit se remémore les grecs anciens, Platon plus particulièrement qui en abusait avec outrance, jusques au "Banquet" que vous avez tous lu, bien sûr !

Il s'agit, cependant, de l'art chez Adorno. Cela tombe bien, l'art me plaît ! Et la suite du récit le confirme : « toute compréhension d’œuvre est essentiellement un processus. »

Transposant l'esthétique artistique d'Adorno à celui de la femme, je rentre dans un contexte qui va me falloir adapter à la comparaison esthétique de l'œuvre que je vais faire.

Adorno explique que l'art doit être disséquer par la compréhension avant d'être dévoré par les yeux. C'est tout le contraire qui s'applique à la femme qui attire par son esthétisme, fût-il d'un ordre mineur dans la beauté sensée être diffusée. Selon le maître, l'art exige une analyse pour attester de son authenticité. En est-il de même pour la femme dont l'esthétisme égare souvent de l'essentiel demeurant en elle. Que cela ne prive pas l'œil de la beauté esthétique qui, toute relative soit-elle, joue une part importante dans le relationnel de l'amour.

L'œuvre belle cacherait-elle une laideur insoupçonnée ? Oui ! dirais-je. Celle de la personnalité caractérisée par laquelle l'entité de l'être s'affirme. C'est ici que Plotin entre en lice pour faire l'éloge d'une autre beauté, singulière qui ne correspond point à celle que Adorno s'évertue de démontrer, comme étant le propre de l'esthétisme. Plotin remonte (anabainein) vers le cœur de l'âme, dirais-je, afin d'y découvrir la vraie beauté ! Est-elle chassée de tout esthétisme ou alors est-ce l'esthétisme de l'âme qui lui revêt les aspects de sa singulière et véritable beauté ? Je ne me risquerai point à répondre, mais seulement à me positionner vers la seule réponse qui puisse y avoir...

Les citations sont tirées de l'ouvrage en titre.

Littérature : Maurice Nadeau. Dernier éditeur d'après guerre, dès 1945, Fondateur de la revue des "Lettres Nouvelles" et aujourd'hui, Directeur de "La Quinzaine littéraire", Maurice Nadeau lit encore les manuscrits de ses futurs auteurs. Il a fêté ses cent ans, le 21 mai de la présente année. De Pérec à Houellebecq, il sauva de la postérité des auteurs refusés chez les plus grandes Maisons d'Edition de l'époque. Particularité : la pugnacité ! Cette figure emblématique de l'édition française côtoya Breton et les grands noms de la littérature. Ancien trotskiste, militant situé à gauche et acteur du mouvement surréalisme, il collectionne les souvenirs comme cette anecdote, concernant René Char : "Il s'est toujours pris pour quelqu'un, lui." De Becket à Queneau, auprès de ses contemporains, il mena une vie agrémentée par ces insolites relations d'auteurs qui incarnent toujours la mémoire de la littérature de son temps. Rédacteur à Combat, où Camus et Sartre prirent un engagement journalistique, Nadeau est encore l'emblème vivant des Lettres ! Hommage lui soit rendu en mémoire de ses auteurs. Jean canal.

Rennes capitale de la critique d’art

L'art Contemporain c'est également à Rennes qu'il se critique, intellectuellement. Une nouvelle capitale de cette culture qui ne trouve, en réalité, que très peu de critique constructive par elle même.

Les Anciens et les Modernes. Empreints d'une mentalité encore plus ancienne que celle de leurs aïeux et moins adaptée à l'héritage culturel qu'ils n'ont pas pu leur laisser faute de ne pas l'avoir pérennisé, les Modernes semblent figés dans leur attitude contemporaine d'adoption... Guères enclins à cultiver un idéal de vie qui épouserait la raison pure (comme eût dit Kant), ils s'enferment dans une conception irréaliste de l'événement factuel ! Regroupés autour d'idées primaires, propres au balbutiement de la raison encore immature et en phase conceptuelle, les Modernes contournent les problèmes que la société leur présente en répartie à leurs doléances. Se garantissant d'une suprématie quelconque formulée par des arguments très convaincants, les Modernes mettent en valeur une certaine idée de l'existence toute relative à leur état social par lequel ils font prévaloir leurs statuts ! Très nombreux en comparaison des Anciens qui ne persistent que par la pensée majestueuse d'idées fondatrices, ils se sont finalement imposés au cœur des sociétés humaines, en persuadant leurs semblables de suivre leur exemple qui dans la conception de vie qu'ils défendent a fait ses preuves. Jean Canal 6 juin 2011.

Livres anciens. Livres modernes. C'était l'échoppe de Jean Caut, rue du Taur, à Toulouse. Le vieux monsieur, libraire de profession, avait vendue en 2002 sa boutique à une acheteur qui désirait reprendre la boutique en l'état, en perdurant la tradition de l'ancien propriétaire qui était là depuis plus de cinquante ans ! A l'intérieur, il y avait des livres à n'en plus finir qui tapissaient les murs jusqu'au plafond. Au centre un seul étal sur lequel étaient disposés des ouvrages prestigieux par leurs contenus mais rares par leur datation. Tous les thèmes relatifs à la grande littérature, plus particulièrement ancienne, comprenant les auteurs grecs et latins figuraient chez Monsieur Jean Caut. Les étudiants s'y référençaient en y consultant quelques vieux manuscrits mis gracieusement à leur disposition, le temps de l'étude. Discussions, points de vue et opinions relevant de l'érudition faisaient le bonheur de ces quelques curieux en quête de savoir et connaissance. Il y avait Ousset, décédé dans les années deux mille, lequel tenait, toujours rue du Taur, "La Bible d'Or." Ce personnage d'exception vous conseillait toujours judicieusement, lorsque vous cherchiez un livre et vous conseillait même de ne pas l'acheter neuf, il vous le trouverait d'occasion !

A l'emplacement de la première échoppe, il y a désormais un marchand de fringues modernes ; la seconde est restée telle qu'elle fut, mais sans personne pour la gérer...

Autour d'une culture de sélection dont le fondement tend à éveiller l'esprit, aiguiser les sens et développer la réflexion, au cœur d'une société qui décharge le citoyen de ses responsabilités de jugement ! Pour y parvenir et pour la parfaire reste l'initiative personnelle qui permet d'opter pour le choix judicieux en essayent de répondre le plus savamment possible aux aspirations de chacun, dans ce domaine. Bien évidemment, toutes les cultures sont enrichissantes, dans la mesure où elles puisent leurs inspirations dans des phénomènes relatifs aux fondements, non pas seulement de la société, mais de l'être ! car c'est bel est bien lui qui est constamment interpellé pour émettre un avis, lui même puisé dans les forces de réflexions que le jugement intellectuel, s'entend, suscite devant une réaction. A quoi, en effet, devrait servir la culture si ce n'est à véhiculer des idées capables d'apporter des réponses aux problèmes humains ! Son agrément lui confère d'autant plus cette tâche, qu'elle doit l'assumer avec une certaine réserve sur le pouvoir qu'elle détient, au grand dam de la politique ! Jean Canal 4/06/2011.

Critique générale sur la dévalorisation du concept de présentation de l'art. Nous pouvons d'ores et déjà parler d'immobilisme dans l'art conceptuel qui confine à la fin de son application ! Héritier d'Arman, de Pommereulle et les autres, cet art inscrit dans la contemporanéité au sens présent, ne parvient plus à innover dans sa présentation ; c'est le manque de concept qui le rend inerte dans son expression morte, au titre des natures photographiques qui se cristallisent dans les galeries. Hélas ! une nature morte évoque une vie en mouvement : lumières, ombres, reliefs, perspectives composent l'œuvre pour lui restituer son entité première, celle qui incita l'artiste à la sacraliser dans son fait !  Pensée du soir, Jean Canal 15/03/2010

 

 

 

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P
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S
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J
http://www.thebookedition.com/sans-titre-jean-canal-p-97416.html<br /> You would have read my last book about french litterature.