Retour chez les Littérateurs

De Balzac à Maupassant sans focaliser une attention littéraire critique sur les autres écrivains qui ponctuèrent ce siècle, le XIX° donc, d’œuvres également majeures dans l'étude de la littérature française, chassée de toute imprégnation philosophique prise au sens premier de son application, il appert, aujourd'hui, une espèce de nostalgie, lorsque plus de cent soixante-dix années plus tard « l'on » parcourt quelques passages de leurs romans, en quête désespérées de vestiges enfouis dans les annales historiques des archives sociales. Contrairement à ce que l'on nous fait accroire, depuis longtemps déjà, et cela ne fût-ce que part tout un échafaudage de commémorations illustrées par des symboles rendant hommage à nos écrivains littéraires de jadis, Balzac demeurait-il, ce jour, par l'ampleur de ses ouvrages qui atteignent le cent, celui qui donna à la langue française une concision que Proust mettra à profit dans sa perpétuelle recherche d'un temps également perdu, s'avère encore comme une référence incontournable de la lecture lycéenne abandonnée, pour lors, au profit de pragmatiques études versant dans ce que la société actuelle traduit comme de nécessité économique. Il est vrai qu' il encombre ses récits de descriptions interminables qui ajoutent à ses histoires une plus-value circonstanciée dans ce qu'il créa de toute pièce comme le reflet de «La comédie humaine», jouée encore dans nos villes et villages à ce jour, par les mêmes acteurs dont le mimétisme populaire révèle une inhérence à l'évolution sociale toujours animée de factices artifices distrayant le quotidien.
On eût cru, en effet, et sans doute à juste titre, que le peuple évolua selon des modèles sociaux édictés par des prérogatives politiques adoptées en des circonstances de besoins propices aux évolutions sociales inéluctables à chaque système économique en vigueur. Tous ces écrivains l'évoquent subrepticement en filigrane de leurs écrits où la loupe du regard descelle cette étude individuelle qui répond aujourd'hui, aux impérieuses nécessités du jour : se sauver du cahot ! Déjà, à ces époques, la recherche de l'échappatoire social, ne fût-ce que pour y revenir mieux doté, préoccupa ceux qui furent appelés à l'intégrer.
Le peuple se découvre donc une identité impérieuse comparée à celle qu'il s'est attribuée pour des raisons évidentes de progrès social, inscrit dans l'assimilation de morale institutionnelle, tendant à assimiler chaque individu dans une compacte formation qui lui garantira sa stabilité, pour ne pas parler de pérennité dans la détention de ses pouvoirs de peccadille. Ainsi, il se persuade depuis toujours, si ce n'est avec la conquête fragile dehttp://www.presselibre.fr/wp-content/uploads/2020/04/Gabrielle-Russier.pdf ses « Droits de l'Homme » que la liberté lui apportera le droit d'exprimer à sa guise tout ce qu'il ressent comme émotion formulée en un ressentiment à l'encontre de la société dont il fut, en aval, l'instigateur premier à son reniement. Seuls les moyens de faire valoir ce droit ont changé dans la formule. Les événements du XXI° siècles furent inattendus ! On eût cru que l'abolissement des manifestations anxiogènes trouvât ses fins avec l’avènement de l'ère post-moderne caractérisé par l'an 2000. L'individu ne fit que régresser et d'avoir jeté son dévolu sur la technologie sensée lui apporter l'équilibre indispensable à son épanouissement, il est à ce jour frappé de l'inanition de son comportement dont aucune alternative salutaire ne semble poindre à l'aune de son existence précarisée par sa propre initiative ! Il faut laisser mourir le monde, sans le pousser dans sa tombe, mais en le faisant disparaître de la mémoire entretenue pour la gloire des victimes ! Jean Canal, en relisant des fragments de Balzac et Maupassant. 26 mai 2020.