L'Apostolat du journalisme

L'apostolat de la thèse journalistique à titre de démonstration intellectuelle au sein des Rédactions officielles de la presse française, tel est l'intitulé de ce chapitre ouvert sur l'actualité médiatique.
Le statut de journaliste s'acquière par le biais de la rédaction qui vous reconnaît comme tel en son sein et de laquelle proviennent vos ressources principales (justificatif à l'appui) et/ou à l'issu des écoles de journalisme qui délivrent des « diplômes ubuesques » selon le niveau d'études obtenues attestant de votre capacité intellectuelle à travailler dans cette branche professionnelle. En vous reconnaissant apte à l'emploi, vous obtiendrez votre carte de presse renouvelable chaque année. Il vous faudra indéniablement vous distinguer d'entre les vôtres de la Rédaction, sans piétiner leur territoire tout en ne ressemblant à aucun. Le style est important, c'est lui qui signera vos écrits toute votre vie (n'en cherchez pas, il est naturel) -évitez d'imiter. Le débordement en des digressions propre aux envolées littéraires est proscrit, il faut se résumer au sujet d'actualité, sans plus ! Évitez le zèle qui consiste à faire croire au lecteur que vous êtes cultivés et instruits, il s'en apercevra très vite ; parce que toutes les classes sociales auront accès à vos articles... Convaincre le petit peuple est facile, les gens cultivés, moins. Les écrits restent et les paroles s'envolent, précisaient déjà les Romains.
Il existe cependant plusieurs presses, vous vous en êtes rendu-compte. Celles qui nous intéressent ici se retrouvent dans le factuel traité au quotidien, le national et l'international, excluant une fausse presse qui gargarise ses lecteurs de reportages à sensations, en exhibant de l'actualité, les faits divers en tout genre, exploitant la vie intime des personnalités mondaines et politiques.
Les journaux papiers demeurent paradoxalement encore lus ; parce qu'ils traitent au quotidien l'évolution des événements. Les hebdos appartiennent à ceux qui veulent en savoir plus sur des sujets précis. Quant aux mensuels, comme le Monde diplomatique, ils font une synthèse sur l'actualité mondiale considérée comme majeure dans l'intérêt que le lectorat attend ! Minutieux dans leur travail, ils se doivent de livrer nûment la vérité sur les événements cruciaux qui se déroulent de part et d'autre de la planète. Et le Diplo réussit adroitement depuis Claude Julien.
Le quotidien local, lui, se nourrit du factuel de région en pratiquant une information nationale obtenu par l'AFP qui fournit 50% de l'info générale de la presse française !
Les rares journalistes qui respectent le code d'honneur qu'ils ont reçu dans le cadre de la déontologie à laquelle ils sont astreints, eux, recherchent toujours les raisons pour lesquelles un fait se produit : ils remontent à la source ! Il n'en faut pas plus que cela pour établir un dossier de presse en bonne et due forme, conforme à l'éthique que la presse se doit de représenter au cœur de la population avant tout.
Si aujourd'hui, la presse n'apparaît plus comme le quatrième pouvoir qui ferait trembler l'état, c'est que quelque part elle a dérogé à son devoir. Mediapart qui se distingue autant que le Canard enchaîné par des révélations insoupçonnées, demeure une nouvelle valeur sûre dans l'information ; quand bien même pouvons-nous critiquer la forme de travail adoptée : pour exemple l'introspection journalistique auprès du Premier Ministre, Philippe Édouard, reçu dans les locaux de la rédaction. Une forme d'inquisition intellectuelle s'éloignant des pratiques de rhétorique de toute évidence ignorées par les inquisiteurs en question. La recherche d'une vérité de polichinelle appauvrit le sens profond de l'enquête politique au détriment qui du journal, qui du lectorat !
L'audiovisuel a tendance à se diversifier selon l'audimat. C'est le spectateur qui fait sa télévision ! C'est pour cette raison que les chaînes de télés françaises produisent 90% d'abrutissement général afin de maintenir une partie de la population dans le marasme intellectuel, culturel et informationnel... La chaîne autrefois culturelle, ARTE, glisse lentement vers la diffusion de feuilletons à connotation thriller, de sorte à capter plus d'audience chez ceux qui ont besoin de divertissement culturel...
A titre purement indicatif, nous citons quelques journalistes nous apparaissant pertinents dans un travail d'intérêt général : Brice Couturier, Natacha Polonie, Aude Lancelin, Claude Askolovitch. Pardon si nous en avons oublié...
C'est un hommage à Séverine, Princesse du journalisme, que nous rendons, en l'occasion d'une rediffusion sur France Culture de la vie et la mort de la première journaliste femme, du XIX° siècle.
Veuillez excuser la rédaction de cet article bâclé, sans style de grand apparat, résumant trop brièvement l'essentiel, mais le sujet valait-il la peine que je le traitasse avec on ne peut plus d'assiduité ? Jean Canal. 4 février 2018.