La France hégémonique des idées.
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"La France..." En titre de l'article de Dominique de Villepin du Monde diplomatique du mois de décembre, l'intitulé développe l'idée, majeure certes, de l'hégémonie impérialiste de ce pays qui a conquis ses libertés, ses droits et institutions au cours de la Révolution française, notamment. "...l'exception française" ne serait plus qu'une entité appartenant déjà au passé du XX° siècle, paradoxalement riche en conflits armés, intellectuels et idéologiques (les plus éminents intellectuels du XX° ont apporté une nouvelle manière d'appréhender l'avenir).
Qu'est donc devenue l'identité française confrontée à une mondialisation anarchique, incontrôlée, sujette à une exploitation économique notoire, au demeurant délétère pour les peuples qui la subissent plus qu'ils en tirent profit ! L'idée, toujours magnifique lorsqu'elle sommeille dans l'œuf, se voulait et se veut encore riche en échange unilatéral entre les états qui y participent. Avec la pratique, le constat est moins enthousiasme pour les populations qui ont fait les frais de cette sinistre expérience (Inde et Afrique sans citer l'Amérique du Sud). La mondialisation eût pour mission civilisatrice d'unifier les normes internationales au profit des peuples concernés afin de leur apporter une amélioration considérable dans leur mode de vie quotidien ; c'est le contraire qui s'est produit conformément aux intentions de ceux qui avaient intérêt à aliéner la planète à une production globale de produits réduits au stricte besoin élémentaire de nécessité ! Jugement sévère qui traduit un exercice de ce phénomène sur toute la planète. C'est une raison de redouter son expansion au-delà des valeurs nationales des pays souverains dans leur démocratie !
La mutation française quant à elle, s'est amorcée, comme on n'est pas sans le savoir, après l'essor des Trente Glorieuse qui ont insufflé la confiance dans l'avenir. Les vecteurs qui ont modifié un comportement identitaire au sein de la nation, résident, évidemment, dans le processus de décolonisation des états subordonnés à la politique de la III° République ! Souffle de cultures nouvelles arrivées du fond des traditions étrangères qui prirent racine en France. Les traditions séculaires de la France étaient bousculées et les habitudes socioculturelles modifiées par un phénomène de mimétisme conjoncturel. L'assimilation de l'autre issu d'un milieu strictement différent d'un point de vue religieux et culturel s'est faite malgré une certaine réticence, effectivement, de perte identitaire.
La France de papa n'est plus ! Et l'occident, aussi paradoxalement que l'on puisse le concevoir, ne rayonne plus que sur ses biens marchands propres, ayant estompé sa lumière sur les pays émergeants qui dominent le marché ! Imposant une nouvelle manière de gouverner au-delà de leurs frontières, la Chine, en l'occurrence, a démontré et démontre encore la force marchande d'un produit devenu accessible à la collectivité tout entière.
L'Europe fraîchement émoulue de ses Institutions toutes éblouissantes qu'elles paraissent dans la totalité de l'espace Schengen, est prometteuse d'une certitude cependant, celle de permettre aux peuples demeurant dans sa circonscription communautaire, de se confronter à eux-mêmes afin d'apprendre à se connaître pour le bien collectif des civilisations démocratisées. Le rêve fut beau en ce sens que l'onirisme qui s'en dégage, emplit d'espoir la jeunesse qui aspirent à le concrétiser. Jean Canal. 12/12/2014.